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beaucoup fumé dans la hutte, nous nous enculions sur la neige. Ce prodigieux engin me causa beaucoup de douleurs, et le coquin me les vit ressentir sans aucune pitié : au sortir de mon cul, il enfila celui de Tergowitz, et nous lima tous deux ainsi près de deux heures sans décharger, je l’enculais pendant qu’il foutait mon camarade, et moins blasé que lui, je lui déchargeai dans le derrière. Je suis, nous dit le Polonais, quand il se fut retiré, sans en venir à son honneur, je suis malheureusement contraint à me priver de ces plaisirs, ou à les goûter seul, car il m’est impossible de m’y livrer sans répandre des flots de sang ; faute de pouvoir tuer des hommes, j’égorge des animaux et je me barbouille de leur sang ; mais lorsque les passions sont un peu vives, ces pis-allers sont bien cruels… Ah ! dit Tergowitz, en avouant nos goûts à notre nouveau camarade, je crois que nous pouvons bien convenir avec lui, que nous ne nous en sommes pas toujours tenu là… Et où diable, dis-je à mes amis, pouvez-vous trouver des victimes ? — Parmi nos compagnons. — Sans aucune pitié pour la ressemblance de votre sort au leur ? — Qu’appelles-tu pitié, me dit le Po-