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choses fortes. Tous les hommes alors, prirent une fille sur leurs reins, de manière que chaque grouppe présentait à-la-fois deux culs. Elle s’arma d’un fouet semblable à celui dont les bourreaux se servent en Russie, pour donner le knouk[1] ; et de sa main royale, la gueuse étrilla si bien tous ces beaux derrières, que le sang ruissela dans la chambre ; je la fouettais pendant ce tems-là, mais simplement avec des verges de bouleau, et je devais à chaque vingtaine m’agenouiller devant elle, pour lui lécher le trou du cul. Je vais, me dit-elle, martyriser tous ces individus-là, bien autrement ; je

  1. Ce fouet est de nerf de bœuf ; on y attache trois éguillettes de cuir d’élan ; chaque coup fait sortir le sang : rien ne vaut l’usage de ces instrumens pour ceux qui chérissent, soit activement, soit passivement, les plaisirs de la flagellation. Quand en veut les rendre plus cruels, on garnit les lanières de pointes d’acier ; leurs cinglons alors, enlèvent la chair sans le moindre effort ; appliqués d’un bras vigoureux, on en mourrait avant le centième coup. Tous les Russes voluptueux ont de ces fouets plus ou moins garnis.