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À Ceïlan ils condamnent à manger sa propre chair ou celle de ses enfans.

Les habitans du Malabar, hachent à coups de sabre ou font dévorer aux tigres.

À Siam, ils font écraser par des taureaux. Le roi de ce pays fit mourir un rebelle, en le nourrissant de sa propre chair dont on lui coupait de tems en tems quelques tranches ; les mêmes serrent quelquefois le corps de la victime, le piquent avec des instrumens très-aigus, pour l’obliger à retenir son haleine : on coupe ensuite ce corps brusquement en deux, on met la partie supérieure sur une plaque ardente de cuivre, ce qui arrête l’hémorragie, et prolonge ainsi la vie du patient dans la seule moitié de son corps.

En Cochinchine, on attache nud à un poteau, et l’on fait mourir en détail, arrachant chaque jour un morceau de chair.

Les Corréens gonflent le corps du patient avec du vinaigre, et quand il est ainsi enflé, il le font mourir à coups de bâtons.

Le Roi de ce pays fit enfermer sa sœur dans une cage de cuivre, au-dessous de laquelle on faisait un feu perpétuel, et il s’amusait à la voir danser là.

En d’autres endroits, on lie la victime