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vifs, et frottaient d’épines vertes le corps ainsi dépouillé, ce qui faisait souffrir des douleurs inouies. Le supplice à la mode, qu’ils infligent aujourd’hui dans les sérails, quand les femmes ont fait quelques fautes, est d’inciser, en plusieurs sens, toutes les chairs, et de distiller ensuite, du plomb fondu dans les blessures, d’empaler par la matrice, ou de larder la patiente avec des mèches souffrées qu’on allume, et qui prennent ensuite leur substance dans la graisse même de la victime… et Juliette assura le Saint-Père, qu’elle connaissait aussi cette torture.

Daniel, poursuivit le Pape, nous apprend que les Babyloniens jetaient dans une fournaise ardente.

Les macédoniens crucifiaient la tête en bas.

Les Athéniens faisaient avaler du poison, ou étouffaient dans un bain après avoir ouvert les quatre veines.

Les Romains attachaient quelquefois à un arbre, par les parties viriles ; le supplice de la roue nous vient de chez eux. Souvent ils écartelaient entre quatre jeunes arbres courbés, et qu’on relâchait à la fois, Métius,