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qu’ils osaient dormir pendant qu’il était en course.

Phalaris faisait enfermer ses victimes dans un taureau d’airain, organisé de manière qu’il répercutait d’une manière horrible, les cris des malheureux qu’on y enfermait. Quelle incroyable recherche de cruauté ! et que d’imagination elle suppose dans le tyran qui l’invente !

Les Francs avaient droit de vie ou de mort sur leurs femmes, et ils en usaient fréquemment.

Le roi d’Ava, découvre une petite émeute parmi quelques-uns de ses sujets, qui refusaient de payer l’impôt ; il en fait saisir quatre mille, et les fait tous périr dans le même feu. Il n’y a jamais de révolution dans les états d’un tel prince.

Eulin de Romans apprend que la ville de Padoue s’est révoltée contre lui ; il charge de fers onze mille habitans de cette cité, et les fait tous périr devant lui, dans les suplices plus variés et les plus cruels.

Une des femmes du roi d’Achem, pousse en rêvant un cri qui réveille toutes les autres ; le monarque demande la raison de ce bruit ; on ne sait que lui dire : il fait ap-