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Sur les bords du fleuve Orenoque, les mères font périr leurs filles, dès qu’elles voyent le jour.

Dans le royaume de Zopit, et dans la Trapobane, les pères égorgent eux-mêmes, leurs enfans, de quelque sexe qu’ils soient, sitôt que la figure de ces enfans ne leur plaît pas, ou qu’ils s’en croyent trop.

À Madagascar, tous les enfans nés les mardi, jeudi et vendredi, sont abandonnés aux bêtes féroces, par les propres auteurs de leurs jours.

Jusques à la translation de l’Empire Romain, les pères faisaient mourir ceux de leurs enfans qui leur déplaisaient, quelqu’âge qu’ils eussent.

Par plusieurs articles du Pentateuque, on voit que les pères avaient droit de vie ou de mort sur leurs enfans.

Par une loi des Parthes et des Arméniens, un père tuait son fils ou sa fille, même à l’âge nubile.

César trouva ce même usage établi dans les Gaules.

Le Czar Pierre adresse à ses peuples, une déclaration publique, dont le précis était, que par toutes les loix divines ou humaines,