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enfoncé dans l’anus, avec ton vit sacré, le petit Dieu de pain résultatif de cet abominable sacrifice ; j’ai fait cent fois toutes ces folies là, mais je bande à te les voir faire, et tu ne me toucheras jamais sans cela.

La quatrième clause est que tu me donneras, dans quelques jours, un grand souper avec Albani, Bernis et mon amie Borghèse, que tu feras éclater dans ce souper, plus de luxure et de libertinage que n’en affichèrent jamais tes prédécesseurs : je veux que ce repas l’emporte mille fois en infamies, sur celui qu’Alexandre VI fit servir à Lucrèce sa fille.

Assurément, dit Braschi, voilà d’étranges conditions ! — où de tes jours tu ne me posséderas où tu les accepteras toutes. — Songes-tu que tu es à ma disposition ici… et que d’un mot. — Je sais que tu es un tyran… que tu es un scélérat ; tu n’occuperais pas la place où tu es, sans ces qualités ; mais comme je suis aussi coquine que toi, tu me respectes, tu m’aimes ; tu es bien aise de voir jusqu’à quel point la scélératesse, en tout genre, peut maîtriser, peut remplir l’esprit d’une femme ; à