Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/299

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un Sixte-Quint, qui déclara qu’on pouvait s’enculer tant qu’on voudrait, à Rome, pendant la canicule, et qui n’établit l’ordre et la police dans cette grande ville, qu’en l’inondant de sang.

Un Clément VII, auteur de la fameuse conspiration des poudres.

Un Paul V, qui fit la guerre à Venise, parce qu’un magistrat civil avait voulu punir un moine d’avoir violé et assassiné une fille de douze ans.

Un Grégoire XV, écrivant à Louis XIII : égorgez, assassinez tous ceux qui me méconnaissent.

Un Urbain VIII, coopérateur des massacres d’Irlande, où périrent cent cinquante mille Protestans ; etc, etc.

Les voilà, mon ami, les voilà ceux qui t’ont précédé, et tu ne veux pas que nous concevions une juste horreur pour les chefs insolens ou corrompus d’une pareille secte ? Ah ! puissent tous les peuples se détromper bientôt sur le compte de ces idoles papales, qui, jusqu’ici ne leur ont procuré que des troubles, de l’indigence et des malheurs ! Que tous les peuples de la terre, frémissant des effets terribles, causés depuis tant de