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culement obligé d’imposer un supplice à son cadavre.

Un Sergius, souillé de toutes sortes de débauches, et toujours conduit par des putains.

Un Jean XI, fils de l’une de ces coquines, et qui vécut lui-même en inceste reglé avec Marosia sa mère.

Un Jean XII, magicien idolâtre, et faisant servir le temple de Dieu même, à ses plus honteuses débauches.

Un Boniface VII, si empressé de la thiare qu’il assassine Benoît VI, pour lui succéder[1].

Un Grégoire VII, qui, plus despote que tous les Rois, les faisaient venir demander grace à sa porte…, qui répandit des flots de sang en Allemagne, uniquement pour son

  1. Il y avait alors à Rome, un certain Gérard Brazet, regardé comme l’empoisonneur en titre du Saint-Siége, il avait empoisonné huit Papes, par ordre de ceux qui voulaient succéder. Les souverains Pontifes étaient alors, dit Baronius, de si grands scélérats, qu’aucun âge n’avait produit de tels monstres, ni un si grand nombre de scènes d’horreurs.