Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/281

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’y a donc de vacant ici que Lucifer, la chèvre et moi : rien de plus aisé, dit Ghigi, que de nous mettre tous en scène. Que la chèvre et vous se placent près de moi ; je varierai d’un cul à l’autre, et Lucifer vous sodomisera quand je n’occuperai pas votre cul ; mais je déchargerai toujours dans celui du petit garçon, dont Juliette coupera le col, dès qu’elle me verra pâmer. Le tableau s’arrange ; jamais rien d’aussi monstrueux ne s’était fait en lubricité ; nous n’en déchargeâmes pas moins tous ; l’enfant fut décapité très-à-point, et nous ne dérangeâmes le tableau, que pour faire l’éloge des divins plaisirs que cette bisarrerie venait de nous procurer à tous[1].

Le reste de la journée se passa en luxures

  1. Il n’y avait pas à douter, que plus elle était singulière, plus elle devait donner de plaisir ; c’est l’histoire de toutes les lubricités. Il n’est aucune passion dans le monde, qui demande plus d’alimens que celle-là ; aucune qu’il faille servir avec plus de soin : plus elle exige, plus il faut lui donner ; et ce que nous recevons d’elle, n’est jamais qu’en raison des sacrifices offerts à ses autels.