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goureux, qu’il la jette en arrière à deux pieds de là. Vous êtes trop bon, monseigneur, lui crie Olimpe, mettez en sang cette petite gueuse : voilà comme je les traite quand elles me manquent. Vous avez raison, dit Ghigi en s’en emparant ; et malgré les grâces, la douceur, la gentillesse, la beauté du cul de cette charmante enfant, le barbare la fustige avec une telle violence, que le sang ruisselle au cinquantième coup. M’appercevant alors qu’il toise mes fesses avec ses verges, frappe libertin, lui dis-je, ne te gêne pas ; je soupçonne tes projets, je les aime ; je brave tes coups, tu peux les appuyer. Ghigi ne me répond pas, mais il fouette ; il me flagelle si rudement, que son outil molasse à la fin rendu à la vie, devient en état de me perforer. Je me hâte de me mettre en posture, il m’encule, on lui rend ce qu’il vient de faire, et nous voilà plongés dans le sein des plaisirs. Déchargerons-nous, dit Bracciani toujours sodomisant ma compagne. Non, non, répond Ghigi, songe qu’une grande opération nous attend ; il ne faut ici, que nous mettre en train : aux seuls supplices de la famille de Cornélie, à cette unique atrocité doit être accordé notre