Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cieux effets ont troublé ! Je ne crains rien, dit le comte ; j’opère du haut d’une montagne, située dans le milieu de Rome ; les trente-sept bombes invisibles que je dirige sur les trente-sept hôpitaux, seront renouvelées, sans qu’au moyen de mes procédés, personne ne puisse les appercevoir. Je mettrai dans les jets, les intervalles nécessaires aux secours, de manière que l’incendie sera propagé, en raison des moyens qu’on employera pour l’éteindre, et que le feu se rallumera toujours en proportion des soins mis en usage pour l’absorber. Comte, lui dit Olimpe, vous enflâmeriez donc une ville entière, par ce procédé terrible ? Assurément, répondit le physicien, et rien que par ce que nous entreprenons, il serait très-possible que la moitié de la ville y périt. Il y a, dit Ghigi, des hôpitaux situés dans des quartiers fort pauvres de Rome, et ces parties périront infailliblement. De telles considérations vous arrêtent-elles, dit Olimpe ? Nullement, madame, répondirent simultanément les deux agens de cette atrocité. Ces messieurs me paraissent fermes, dis-je à madame de Borghèse, je crois que toutes leurs réflexions sont faites, et que le