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de si monstreux, que je fus obligée de demander grâce. J’en étais, je crois, au cent quatre-vingt-dixième, quand je priai ma compagne de faire cesser ce déluge de foutre, dont elle me faisait inonder presqu’autant d’un côté que de l’autre ; car, vous me rendez, j’espère, assez de justice, pour croire qu’en fêtant aussi bien mon con, je n’avais pas négligé mon cul. Oh ! sacredieu, dis-je à Borghèse, en me soulevant à peine, joues-tu souvent à ce jeu-là. Sept ou huit fois par mois, me répondit Olimpe ; j’y suis faite, cela ne me lasse point ; — je t’en félicite, pour moi je suis brisée ; je décharge trop, et trop vite, cela me tue. Allons nous baigner et souper ensemble, dit Olimpe, demain il n’y paraîtra plus. La princesse me mena chez elle ; et après deux heures de bain, nous nous mîmes à table, hors d’état d’entreprendre autre chose, qu’une douce et lubrique conversation. Te l’es-tu fait mettre dans le cul, me dit Olimpe… Assurément, répondis-je, comment diable aurais-tu voulu que je soutinsse une si grande quantité d’assauts, dirigés dans le même lieu. Pour moi, me répondit Borghèse, je n’ai foutu qu’en con,