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Dévots, que l’enfer vous retienne,
Pour vous seuls sont faites ses loix ;
Mais leur faible et frivole chaîne
N’a sur nos esprits aucun poids ;
Aux rives du Jourdain paisible,
Du fils de Dieu la voix horrible,
Tâche en vain de parler au cœur :
Un cul paraît, passe-t-il outre[1] ?
Non, je vois bander mon jean foutre.
Et Dieu n’est plus qu’un enculeur.

Au giron de la sainte église,
Sur l’autel même où Dieu se fait ;
Tous les matins je sodomise,
D’un garçon, le cul rondelet.
Mes chers amis que l’on se trompe,
Si de la catholique pompe
On peut me soupçonner jaloux :
Abbés, prélats, vivez au large ;
Quand j’encule et-que je décharge,
J’ai bien plus de plaisir que vous.

D’enculeurs l’histoire fourmille,
On en rencontre à tout moment ;

  1. Celui de Jean-Baptiste ! Bardache aimé du fils de Marie.