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Offrez vos fesses arrondies,
Vos cuisses fermes et bondies,
Vos engins roi des et charnus,
Vos anus tous remplis de crottes ;
Mais, sur-tout, déguisez les mottes,
Je n’aime à foutre que des culs.

Fixez-vous, charmantes images,
Reproduisez-vous sous mes yeux :
Soyez l’objet de mes hommages,
Mes législateurs et mes Dieux !
Qu’à Giton l’on élève un temple,
Où jour et nuit l’on vous contemple,
En adoptant vos douces mœurs ;
La merde servira d’offrandes,
Les gringuenaudes de guirlandes,
Les vits de sacrificateurs.

Homme, Baleine, Dromadaire,
Tout, jusqu’à l’infâme Jésus :
Dans les cieux, sous l’eau, sur la terre.
Tout nous dit que l’on fout des culs.
Raisonnable ou non tout s’en mêle ;
En tous lieux le cul nous appelle,
Le cul met tous les vits en rut,
Le cul du bonheur est la voie,
Dans le cul gît toute la joie,
Mais, hors du cul point de salut.