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à ces libertins, et elle y remplissait absolument le même emploi que nous.

Allons, dit Bernis, commençons : Juliette, vous Elise, et vous Raimonde, en vous faisant aussi chèrement payer, vous nous donnez le droit de vous parler comme à des putains ; servez-nous donc avec la même obéissance. Cela est juste, répondis-je, voulez-vous nous voir nues ? — Oui. — Eh bien, donnez-nous donc une garde-robe où mes compagnes et moi puissions nous déshabiller… On en ouvre une ; je partage aussitôt mon énorme paquet avec mes deux compagnes, nous insérons le tout avec soin dans nos poches, nous nous déshabillons ; et une fois nues nous paraissons dans le cercle où les cardinaux nous attendaient.

Un peu d’ordre à tout ceci, dit Bernis, je remplirai les fonctions de maître des cérémonies, mon confrère y consent, que tout le monde m’obéisse donc. L’examen que, nous devons faire de vos culs, mesdames, n’étant qu’esquissé, ayez pour agréable de venir les offrir tour-à-tour à notre critique ; les petits garçons passeront aussi, et à mesure qu’un sujet sera vu, il entourera sur-le-champ l’un des fouteurs, et le disposera