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tous les égaremens de ma jeunesse… de ma jeunesse, oui, mes amis, je puis me servir de cette expression, puisque j’entrais alors dans ma vingt-cinquième année. Je n’avais pourtant point encore à me plaindre de la nature ; loin de dégrader aucun de mes traits, elle leur avait donné cet air de maturité, d’énergie, communément refusé à l’âge tendre, et je puis dire sans orgueil, que si j’avais passé pour jolie jusqu’alors, je pouvais maintenant prétendre, avec juste raison, à la plus extrême beauté. La délicatesse de ma taille s’était parfaitement conservée, ma gorge, toujours fraîche et ronde, s’était merveilleusement soutenue, mes fesses, relevées, et d’une agréable blancheur, ne se ressentaient nullement des excès de luxure où je les avais livrées ; leur trou, était un peu large, à la vérité ; mais d’un beau rouge brun, sans poil, et ne s’offrant jamais sans appeler des langues ; mon con n’était pas non plus très-étroit ; mais avec de la coquetterie, des essences et de l’art, tout cela reprenoit à mes ordres, l’éclat des roses de la virginité. À l’égard de mon tempérament, acquérant des forces avec l’âge, il était