Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 8, 1797.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de foutre : vous allez suivre vos parens, lui dis-je ; nous bandons à l’idée de vous faire mourir ; et des scélérats comme nous n’eurent jamais d’autres loix que leurs passions : nous la livrons à nos valets, malgré ses prières et ses larmes ; et pendant que les fripons l’assouplissent à toutes leurs fantaisies, Sbrigani me fait éprouver tout ce que la luxure a de plus piquant ; des plaisirs, nos valets en viennent bientôt aux brutalités ; insultant, sans délicatesse, l’objet qu’ils viennent d’encenser, ils passent promptement des injures aux menaces… des menaces aux coups, et je ne vengeais point Aglaé ; ses jolies petites mains élevées vers moi, m’imploraient, je ne l’écoutais plus. L’infortunée semblait me rappeler tacitement nos plaisirs secrets, et me conjurer d’écouter encore le sentiment qui me guidait alors, j’étais sourde ; incroyablement embrâsée par Sbrigani, qui m’enculait pendant ce tems-là, loin de m’appitoyer sur les destins de cette malheureuse, je devenais, à-la-fois, son accusatrice et son bourreau : fouettez-la, dis-je à mes valets, mettez en sang ce joli petit cul qui m’a donné tant de plaisir, Elle était étendue sur