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bres de la société y sont admis sans payer ; les meurtres seuls s’y payent cent écus par sujet. Ceux des membres qui veulent souper là sont les maîtres ; les cartes pour y entrer sont distribuées par le président, qui ne peut jamais les refuser à tout membre ayant fait son mois de noviciat. La plus grande subordination des sujets règne dans les sérails, les plaintes que l’on aurait à faire du défaut de soumission ou de complaisance seront sur-le-champ portées à l’inspecteur de ce sérail ou au président, et l’on punit, aussitôt le sujet de la peine prononcée par vous, et que vous avez le droit d’infliger vous même, si cela vous amuse. Il y a douze cabinets de supplice par sérail, où rien ne manque de ce qui peut plonger la victime dans les tourmens les plus féroces et les plus monstrueux. On peut mêler les sexes et conduire à volonté des hommes chez les femmes, ou celles-ci chez les hommes. Il y a aussi douze cachots par chaque sérail pour ceux qui se plaisent à y laisser languir des victimes. Il est défendu de conduire, ni chez soi, ni dans les salles, aucun des sujets de ces deux sérails. On trouve également dans ces pavillons, des animaux de toutes les espè-