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pète, il n’y a qu’un fou capable de ce procédé[1]. D’ailleurs si vous m’objectez le contenu de vos prétendus livres saints en faveur de cette opinion, ce sera dans ces mêmes livres que je prouverai l’opinion contraire.

J’ouvre l’Ecclésiaste, et j’y vois : « L’état de l’homme est le même que celui des bêtes. Ce qui arrive aux hommes et ce qui arrive aux bêtes est la même chose, Telle est la mort des uns, telle est la mort des autres ; ils ont tous un même souffle, et l’homme n’a point d’avantage sur la bête ; car tout est vanité, tout va dans le même lieu, tout a été fait de poussière, et tout retourne dans la poussière. (Eccles. Cap. 3, vers. 18 ; 19 et 20).

  1. Eusèbe, dans son histoire, lib. 3, cap. 25, dit que l’épître de Jacques, celle de Juda, la 2e de S. Pierre, la 2e et la 3e de S. Jean, les actes de S. Paul, la révélation de S. Pierre, l’épître de Barnabé, les institutions apostoliques et les livres de l’apocalypse n’étaient nullement reconnus de son tems.