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hommes que la débauche rendait impuissans à la fleur de l’âge.

Horace nous représente les Bretons, aujourd’hui les Anglais, comme très-libertins avec les étrangers ; ces peuples, assure-t-il, n’avaient aucune pudeur naturelle ; ils vivaient pêle-mêle, et en commun : frères, pères, mères, enfans, satisfaisaient également aux besoins de la nature, et ce qui en résultait, appartenait à celui qui avait couché avec la mère, quand elle était encore vierge. Ces peuples se nourrissaient de chair humaine[1].

Les Othaitiens satisfont publiquement leurs desirs ; ils rougiraient de se cacher pour cela. Les Européens leur firent voir leurs cérémonies religieuses, consistantes dans

  1. La meilleure de toutes les nourritures sans doute, pour obtenir de l’abondance et de l’épaisseur dans la matière séminale. Rien n’est absurde comme notre répugnance sur cet article ; un peu d’expérience l’aurait bientôt vaincue ; une fois qu’on a taté de cette chair, il devient impossible d’en aimer d’autres. (Voyez Paw sur cette matière. Recherche sur les Indiens, Égyptiens, Américains, etc. etc.)