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Un laquais, un valet-de-chambre, un secrétaire, tout cela ne marque pas dans le monde ; un petit-maître affiche, et vous voilà perdues, souvent pour n’avoir été que ratées.

Ne faites jamais d’enfans ; rien ne donne moins de plaisir ; les grossesses usent la santé, gâtent la taille, flétrissent les appas, et c’est toujours l’incertitude de ces événemens qui donne de l’humeur à un mari. Il est mille moyens de les éviter, dont le meilleur est de foutre en cul ; faites-vous branler le clitoris pendant ce tems, et cette manière de jouir vous donnera bientôt mille fois plus de plaisir que l’autre : vos fouteurs y gagneront sans doute le mari ne s’appercevra de rien, et vous serez tous contens.

Peut-être votre époux vous proposera-t-il la sodomie de lui-même ; alors faites-vous valoir ; il faut toujours avoir l’air de refuser ce qu’on desire ; si dans la frayeur des encans vous êtes obligées de l’y amener, vous-même, excusez-vous sur la crainte où vous êtes de mourir en accouchant ; soutenez qu’une de vos amies vous a dit que son époux s’y prenait ainsi avec elle ; une fois faite à ces plaisirs, n’employez qu’eux avec