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Une loi de l’empereur Constance condamnait l’adultère à la même peine que le parricide, c’est-à-dire, à être brûlée vive, ou cousue dans un sac et jetée dans la mer : il ne laissait pas même à ces malheureuses, la ressource de l’appel quand elles étaient convaincues.

Un gouverneur de province avait exilé une femme coupable d’adultère ; l’empereur Majorien trouvant la punition trop légère, chassa cette femme de l’Italie, et donna la permission de la tuer, à tous ceux qui la rencontreraient.

Les anciens danois punissaient l’adultère de mort, tandis que l’homicide ne payait qu’une simple amende ; ils le croyaient donc un bien plus grand crime.

Les Mogols fendent une femme adultère en deux avec leurs sabres.

Dans le royaume de Tunquin, elle est écrasée par un éléphant. À Siam, c’est plus doux ; on la livre à l’éléphant même ; il en jouit dans une machine préparée exprès et dans laquelle il croit voir la représentation de sa femelle. La lubricité pourrait bien avoir inventé ce supplice-là.