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trône à la volupté ; il y avait long-tems que je n’avais déchargé ; je retrouvais une femme sur laquelle ma perfide imagination me faisait concevoir déjà d’affreux projets de méchanceté ; Joséphine fut troussée par derrière, la supériorité de ses fesses me tenta, elles étaient étonnamment bien conservées, je l’enculai ; ranimes-moi, lui dis-je, dès que j’eus fini, détailles à ma lubricité les tableaux de celle du bey ; comment se conduit-il avec une femme ? Ses goûts sont singuliers, me répondit Joséphine ; il faut, avant que de l’aborder, qu’une femme soit toute nue prosternée à plat-ventre, trois grandes heures sur un tapis, deux icoglans[1] le branlent pendant ce tems-là ; quand leur maître bande, ils vont relever la femme, et la lui conduisent ; elle s’incline ; alors les icoglans lui attachent les pieds et les mains ; de ce moment il faut qu’elle tourne avec une rapidité prodigieuse jusqu’à ce qu’elle tombe ; si-tôt qu’elle est à bas, il se jette sur elle, et l’encule, c’est la seule manière dont il jouisse des femmes, et son amour pour elles se règle sur le plus ou le moins de vitesse avec laquelle elles tournent. Je ne lui avais plu que

  1. Noms des ganimèdes des sérails d’Asie.