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l’insulter, de la molester, de la tourmenter en tout sens et de toutes les manières possibles ; plus vous l’accablerez d’outrages, plus vous irriterez mes passions. L’idée saisie avec ardeur s’exécute avec autant d’énergie : les vieilles, les gitons, Dorothée, d’Esterval et Bressac principalement, insultent la pauvre comtesse avec tant d’arrogance, la traitent avec si peu de ménagement la bourrent avec tant de férocité, que ses larmes coulent à grands flots. L’un lui crache au nez, celui-ci la soufflète, cet autre la nazarde, pendant qu’un troisième lui pète dans la bouche, et qu’un quatrième lui donne des coups de pieds dans le cul. On ne s’imagine pas enfin tous les caprices, tous les mauvais traitemens auxquels cette malheureuse est exposée pendant plus de deux heures, lorsqu’il prend à d’Esterval envie de l’enculer : on la place, elle est obligée de sucer son mari, pendant ce tems-là Dorothée l’encule en dessous, et Bressac encule son oncle, en baisant les fesses de Justine ; les ganimèdes entourent le groupe, en faisant baiser leurs vits aux uns, leurs délicieux derrières aux autres ; Gernande, sucé par son épouse, s’amusait à la souffleter ; toujours en but aux cruautés de cet homme ter-