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ainsi dire, lui frotter le menton. — Un peu d’ordre à tout ceci, mon oncle, dit Bressac, car nous allons étouffer madame : que chacun vienne à son tour lui faire baiser cette partie, qui paraît échauffer autant ses desirs ; je vais donner l’exemple le premier. Un peu de merde accompagne l’action ; et le procédé paraît si plaisant, qu’il n’est personne, excepté Justine, qui n’aille à l’instant l’imiter. — Allons, madame, dit à la fin Gernande, êtes-vous prête ? — À tout, monsieur, répondit humblement la comtesse : vous savez bien que je suis votre victime. Gernande alors commande à Justine de déshabiller sa maîtresse ; et, quelque répugnance qu’éprouve celle-ci, elle n’a d’autre parti que la résignation : la malheureuse, hélas ! ne se prêtait que lorsqu’elle ne pouvait faire autrement, mais de bon gré… jamais ; elle enlève donc la simare de sa maîtresse, et l’expose nue aux regards de l’impudique assemblée. — Voilà, sur ma parole, une superbe femme, dit d’Esterval que ce spectacle irrite fortement. — Eh bien, dit Gernande, fouts-la, mon ami, puisque tu la trouves belle ; je te la livre ; pardon, mon neveu, si je ne te donne pas la préférence ; mais je connais