qu’on lui demanda beaucoup de détails sur ses aventures du couvent de Sainte-Marie ; et, sans prendre garde que ses récits enflammaient ses persécuteurs, la pauvre Justine les faisait tous avec autant de vérité que de candeur. Gernande ici desira des garçons ; mais voyant ceux qui étaient là trop occupés avec Bressac et d’Esterval, il sonna : deux nouveaux parurent ; ils étaient à peine âgés de seize ans, et de la physionomie la plus agréable ; ils l’approchèrent, pendant que Dorothée le suçait toujours. Dès que le paillard les vit à sa portée, il lâcha le nœud coulant d’un gros flot de ruban rose qui retenait des culottes de gaze blanche, et mit à découvert les deux plus jolis petits culs du monde : après les avoir un instant baisé à sa manière, il suce les vits, en continuant de pincer les fesses et les tetons de Justine. Soit habitude dans les jeunes gens, soit adresse de la part de ce satyre, en très-peu de minutes la nature vaincue, fit couler dans la bouche de l’un ce qu’elle lançait du membre des deux autres ; et le vilain avala le foutre. Voilà comme ce libertin épuisait les enfans qu’il avait chez lui, et voilà la raison de l’état de langueur dans lequel nous les avons peint. L’hommage
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