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nous de ces principes ; dans leur seul exercice, se trouvent toutes les sources du bonheur de L’homme.

C’est ainsi que madame de Lorsange termina le récit de ses aventures, dont les scandaleux détails avaient arraché plus d’une fois des larmes bien amères à l’intéressante Justine. Il n’en était pas de même du chevalier et du marquis ; les vits nerveux qu’ils mirent au jour, prouvèrent bien de la différence dans les sentimens qui les avaient animés. Il se complotait déjà quelqu’horreur, lorsque l’on entendit revenir au château, Noirceuil et Chabert, qui, comme on s’en souvient, avaient été passer quelques jours à la campagne, pendant que la comtesse instruisait ses deux autres amies, des faits que ceux-ci savaient depuis long-tems.

Les larmes qui venaient d’inonder les belles joues de notre malheureuse Justine, son air intéressant…… abbatu par autant de malheur… sa timidité naturelle, cette vertu touchante, disséminée sur chacun de ses traits, tout irrita Noirceuil et Chabert, qui voulurent absolument soumettre cette infortunée à leurs sales et féroces caprices. Ils furent s’enfermer avec elle, pendant que