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il ne sera pas plus heureux dans la carrière qu’il va parcourir, qu’il ne l’était dans celle qu’il quitte : le bonheur tient à l’énergie des principes, il ne saurait y en avoir pour celui qui flotte sans cesse.

Nous passâmes huit jours à la terre de Noirceuil, pendant lesquels nous nous livrâmes journellement à quelques nouvelles infamies. Ce fut là qu’il voulut que j’essayasse une des passions de l’impératrice Théodora, femme de Justinien. Je m’étendais à terre ; deux hommes semaient des grains d’orge sur ma motte, et sur les lèvres de mon con ; douze oyes superbes, et de la plus grande taille, venaient becqueter ces graines, et me causaient, par leurs coups de bec, dans cette partie, une irritation si violente, que j’étais obligée de foutre en sortant de là : Noirceuil qui le prévoyait, me livra à une cinquantaine de paysans de sa terre, qui firent des prouesses avec moi. Il voulut se faire également becqueter le cul, et y trouva des sensations plus vives que celles du fouet ; il joignit à ces débauches, celle d’ordonner à l’instituteur et à l’institutrice du bourg de sa terre, de lui fournir chacun trente sujets du sexe qu’il instruisait ; il les mêla, fit dépu-