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tache au pied : Théodore et Laïs, agenouillées, lui branlent le vit, les couilles et le trou du cul : les deux sauvages me foutent devant lui ; celle des putains qui reste, est liée contre un poteau, la tête en bas, en attendant douloureusement son sort : vingt fois de suite le coquin fait tomber l’échelle, rajuste la fille, la fait cheoir, et ne cesse cet abominable jeu, que quand la victime s’y est fracassé la tête et cassé les deux jambes. Ces infamies l’ayant échauffé, l’autre putain est condamnée à avoir les deux yeux bandés, pendant que chacun de nous, autour d’elle, lui fera quelques blessures : ce n’est qu’en nommant l’aggresseur, que sa délivrance aura lieu : elle tombe évanouie et noyée dans son sang avant que de pouvoir nommer le coupable. Par les ordres de Noirceuil et d’après mes idées, ces deux malheureuses, qui respirent à peine, sont pendues dans la cheminée, afin que les flammes puissent les dévorer en détail, et que la fumée les étouffe.

Ivre de volupté, Noirceuil erre comme un furieux dans le sallon ; cinq objets capables d’allumer sa rage s’offrent encore à ses regards, mes deux tribades, ma fille et ses