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elle en acheta de toutes les sortes. Je lui demandai si elle s’en servirait pour les jolis objets avec lesquels nous venions de jouir. Pourquoi pas, me dit-elle ? Quand je me livre à ces infamies-là, je n’y mets jamais de bornes. Délicieuse créature, lui dis-je, en baisant sa bouche ; c’est que, plus l’on brise de freins en ce cas, et plus l’on décharge. Je déchargerai donc bien, me dit-elle, car j’en briserai beaucoup. Six mois après, elle n’avait plus ni mari, ni père, ni mère, ni enfans.

Un membre du conseil des dix m’envoya chercher, pour servir de jouissance à son fils, qu’il enculait pendant ce tems-là.

Un autre, de la même chambre, exigeait que je me branlasse avec sa sœur, vieille et laide. Il enculait cette sœur ; il m’en fit autant après, puis, je reçus cent coups de fouet par cette sœur.

Il n’était pas, en un mot, de luxure, de débauche, d’infamies auxquelles la Durand et moi, ne nous livrassions du matin au soir ; et il n’y avait pas de jour que ce quadruple métier, de putain, de maquerelle, de sorcière et d’empoisonneuse, ne nous rapportât