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le corps de son fils, dont cet homme, toujours en se servant des fers aiguisés par la mère et la tante, coupera les fesses que je mangerai sur le gril, avec les deux femmes et toi, en ne buvant que de l’eau-de-vie. — Oh ! monsieur, quelle horreur ! — Oui, c’en est une, je le sais ; mais je ne bande qu’aux horreurs, ma chère ; plus elles sont fortes, plus elles m’excitent, et je ne me plains jamais que de l’impossibilité où je suis de pouvoir les redoubler. Mon homme fut bientôt servi : son chirurgien parut ; et ayant pris avec lui deux vigoureux fouteurs, il s’enferma dans un cabinet, en m’ordonnant de me retirer jusqu’à ce qu’il eût besoin de moi ; je le fis, mais en allant me cacher dans une des pièces pratiquées, comme je vous l’ai dit, pour examiner tous les individus, de la jouissance desquels j’attendais quelques plaisirs : il se livra ; et je ne puis vous rendre le plaisir que j’en éprouvai.

Au bout de deux heures il me rappela ; j’entrai : l’enfant était dans les bras de sa mère, il pleurait ; celle-ci le couvrait de ses larmes et de ses baisers… Le chirurgien, les fouteurs buvaient, et la jeune tante partageait les larmes de sa sœur. Foutre, dit