Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veloppée. Je voudrais enchérir encore sur l’arrêt que nous avons prononcé ; je voudrais qu’il ne pût exister au monde de tourment plus cruel que celui qu’il faut qu’elle subisse… et malheureusement cela ne sera pas… Oh ! Juliette, je rebande ; vois comme l’idée de cette insigne trahison a d’empire sur mes sens ; puis, maniant mes fesses : quel beau cul, Juliette ! je t’adore, tu es remplie d’imagination, tu possèdes une exécution facile dans le crime, et je n’immole Zanetti, que pour te conserver éternellement. Mais, dis-je, cher ami, songes-tu que cette femme t’idolâtre ? Je suis véritablement fâchée d’avoir un instant cédé à tes perfides desirs ; il est affreux de traiter ainsi une femme qui nous est attachée. — Eh, que m’importent les sentimens de cette putain, mes passions n’eurent jamais rien de sacré quand je bande. Oh ! la garce, elle ne s’attend à rien, c’est le moment de la saisir… Que cette soirée sera délicieuse pour moi !… Revêts-moi de cette peau de tigre ; elles seront nues toute trois dans la chambre, elles tiendront le cadavre au milieu d’elles, je me jetterai indifféremment sur toutes… je les dévorerai ; tel sera