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venir m’enconner, afin de lui rendre meilleure la jouissance de mon cul. Quelqu’accoutumée que je fusse aux monstrueux engins, celui-là, je l’avoue, ne s’introduisit en moi, qu’en m’occasionant d’horribles douleurs ; j’étais secouée, Dieu sait. Quoique cet homme fût affreux, les horreurs qu’il venait de commettre, la manière vigoureuse dont il me traitait, les blasphêmes qu’il prononçait, l’épisode sodomite dont me régalait son maître, tout m’entraîna bientôt, et j’inondai de foutre le vit de mon fouteur. Cordelli comblé d’entendre les cris de ma décharge, se mêler à ceux des tourmens de son fils, n’y tient pas ; son sperme s’écoule malgré lui, et je suis à la fois mouillée des deux côtés. Cependant le supplice n’était pas fini ; l’exécuteur demande s’il faut suspendre : non en vérité, répond l’Italien ; ces gens-là sont bien singuliers, ils s’imaginent toujours qu’on a besoin de bander pour tourmenter une créature ; mais moi, j’agis de sang froid, comme dans la passion : la nature a placé dans mon être le goût du sang, et je n’ai nullement besoin de m’exciter pour en répandre. On continua. Cependant, pour ne pas laisser languir la scène, je ré-