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goutte de sperme[1]. Cordelli me sut gré de ces soins ; on l’entoure de nouveau pendant que je le suce, sa bouche se porte sur celle de la jeune fille qu’il vient de dévirginer, on dirait qu’il voudrait lui arracher la langue à force de la lui sucer ; bientôt, qui le croirait ! par une incroyable bisarrerie, c’est la bouche fœtide de l’une des vieilles qu’il veut langotter un quart-d’heure, et le vilain ne la quitte que pour pomper, avec les mêmes délices, celle de l’un des bourreaux qu’il fait approcher de lui ; ce dernier excès le détermine : je commence à sentir les effets du miracle : Cordelli prend

  1. Peu d’hommes savent se faire soigner après leur décharge ; anéantis, ils se retirent froidement, et ne pensent plus à rien. Des soins qui suivent l’éjaculation, dépend néanmoins la vigueur nécessaire à regoûter de nouveaux plaisirs, et à se retirer des anciens dans un état moins abattu. Ces soins consistent à se faire bien exactement sucer, à se taire consoler et manier les couilles, et à appliquer sur elles des linges très-chauds ; il est également utile d’avaler après la crise, des restaurans ou des spiritueux : ces derniers employés en lotions, sur les couilles, sont aussi d’un excellent usage.