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la pudeur, en chasse la vertu pour y substituer la débauche et le libertinage le plus recherché… Le croirait-on ?… l’infâme ! elle gamahuchait Justine, en lui enfonçant un doigt dans le trou du cul ; l’une des femmes était chargée de chatouiller le clitoris ; l’autre, les deux jolis petits tetons à peine éclos de cette fille enchanteresse ; mais la nature n’avait encore rien dit au cœur naïf de notre intéressante orpheline. Froide, insensible à toutes les entreprises essayées sur elle, elle ne répondait que par des soupirs et des larmes aux efforts multipliés de ces tribades ; les postures varient : l’impudente Delmonse se met à cheval sur la poitrine de cette belle enfant ; elle lui pose le con sur la bouche ; une de ses femmes la branle à-la-fois par devant et par derrière ; une seconde continue de polluer Justine dont le beau visage est inondé deux fois de suite de jets multipliés de la semence impure

    de l’un que de l’autre. L’homme ne ; travaille jamais qu’à sa félicité ; quelque soit la route qu’il adopte dans la carrière de la vie, c’est toujours pour courir au bonheur, mais à sa manière. Et Néron trouvait autant de plaisir à égorger ses victimes, que Titus à ne pas voir s’écouler un jour, qui n’eut fait un heureux.