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de dévoiler les obscénités où il se livra. Eh bien ! dit-il enfin à Justine, tu vois, ma chère, qu’il y a pourtant toujours quelque chose à gagner avec les bougres ; ton honneur est intact ; des libertins moins vertueux l’eussent impitoyablement flétri, nous le respectons. Ne crains point que Rombeau ni moi concevions seulement le desir d’y porter atteinte ; mais le cul… ce beau cul, mon ange, il sera souvent perforé ; il est si frais, si bien coupé, si joli… Et le coquin le branlait en disant cela, il le baisait, il y introduisait quelquefois son vit. Enfin, les grands coups se portèrent ; Rodin saisit sa fille, il lui lance des regards furieux ; l’arrêt de cette infortunée est écrit dans ses yeux barbares. Oh ! mon père, s’écrie la malheureuse en pleurs, qu’ai-je donc fait pour mériter un tel sort ?… — Ce que tu as fait, dit Rodin ? peux-tu le demander ? tes crimes ne sont-ils donc pas assez noirs ; tu as voulu connaîtra un Dieu, putain, comme s’il en devait exister d’autres pour toi que mes voluptés et mon vit ; et il le lui faisait baiser en disant cela, il lui en frottait le visage, ainsi que de son derrière, duquel il semblait, flétrir voluptueusement les roses de ce teint d’albâtre.