Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/361

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

changes absolument l’esprit de nos projets, en dérangeant l’état de son physique. Les coups se donnent ; chacun devait en distribuer cinquante ; ceux de Rombeau furent vigoureux ; mais Rodin, plus habitué à cet exercice, fit jaillir le sang au trentième, et n’en finit pas moins la reprise : allons, dit-il, tu vois que c’est à moi. Oui, dit Rombeau ; mais prends garde de décharger ; songe au besoin que nous avons de nos forces : à ta place, je me contenterais de quelques détails, et je me réserverais pour la grande expédition. Eh ! non, non, foutre-Dieu, dit Rodin, en écartant les fesses de Justine et y présentant son hochet, plus dur qu’une barre de fer, non, non, il ne pourrait exister aucune considération dans le monde qui pût m’empêcher d’enculer cette belle créature ; il y a trop long-tems que je la desire, il faut qu’elle y passe… elle y passera, la putain ; et déjà la tête du fougueux instrument ébrêchait le trou délicat et mignon de notre infortunée, qui, n’ayant jamais été attaqué qu’une fois, avait repris toute sa fraîcheur et toute sa délicatesse Un cri terrible, suivi d’un mouvement violent, dérange un instant Rodin, qui, trop accoutumé à ce genre d’attaque pour se lai-