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Justine, entendant son arrêt se jette aux pieds de ses bourreaux. Ce sont avec les accens les plus énergiques de la douleur et du désespoir que la malheureuse implore sa grâce. Oh ! prenez ma vie, leur dit-elle, et laissez-moi l’honneur. Mais tu ne seras coupable de rien, dit Rombeau, nous allons te violer. — Sans doute, dit Rodin, de ce moment plus de péché sur ta conscience, ce sera la force qui t’auras tout ravi ; et l’infâme, en consolant Justine de cette cruelle manière, la plaçait déjà sur un canapé. Le beau cul ! poursuivait-il en l’examinant ; tiens, Rombeau, prends cette poignée, ne frappes que la fesse gauche, moi la droite ; celui des deux qui fera paraître la première goutte de sang aura l’honneur de la sodomiser avant l’autre. Rosalie, venez ici, mettez-vous à genoux devant Rombeau, sucez-lui le vit, pendant qu’il flagelle ; vous, Marthe, sucez le mien.

Justine était couchée dans les bras de Célestine, qui la branlait en dessous, pour lui faire oublier ses peines ; mais Rodin s’en étant apperçu, réprimanda sa sœur : laisse-là donc souffrir, dit-il durement ; ce ne sont pas des plaisirs que nous voulons qu’elles ressentent, ce sont des douleurs, et tu troubles, tu