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perdait pas l’espoir de faire, à son tour, une prosélite de Justine. Au nombre d’une infinité de petits pièges tendus pour se procurer le plaisir d’examiner les corps de ceux des pensionnaires que Rodin voulait connaître avant que de séduire, ou dont il voulait simplement se procurer la vue, sentant l’impossibilité d’aller plus loin avec ces sujets-là, il y avait un cabinet d’aisance très-élégant, et dont on ne donnait la clef qu’aux individus dont on voulait dérober les charmes. Le siège de ce cabinet d’aisance était pratiqué de manière que quand la personne qui s’y plaçait était assise, tout son postérieur se trouvait à la vue et à la portée de Rodin, commodément assis dans un cabinet contigu ; l’enfant se doutait-il de quelque chose, se levait-il pour regarder ? une trappe à ressort se fermait soudain sans le moindre bruit, et l’opérant, tranquille, se replaçait en paix ; la trappe se r’ouvrait alors, et Rodin, le nez près du cul, le voyait chier tout à l’aise : ce qu’il avait dérobé lui plaisait-il ! on était bientôt condamné au fouet, et du fouet à la sodomie.

On imagine bien que la clef de ce cabinet magique fut bientôt confiée à Justine, et que notre paillard, électrisé de ce qu’il surprit