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rien, ma sœur ? — Elle est charmante, mais je lui crois peu de tempérament ; et je ne m’étonne point qu’avec sa tournure, elle échauffe plus facilement un homme qu’une femme. — Tu as raison ; mais elle m’irrite beaucoup, moi… Oh ! étonnamment ; et ici Rodin leva par derrière les jupons de sa sœur, et lui claqua les fesses assez fortement à plusieurs reprises. Branle-moi, Célestine, lui dit-il, mets-moi en train ; et notre homme s’asseyant sur un fauteuil, place son vit mollet dans les mains de sa sœur, qui, en deux ou trois tours de main, lui rendit bientôt toute son énergie. Pendant ce tems, Rodin, tenant toujours les jupes de sa sœur relevées, exposait à ses yeux paillards les fesses de la libertine : il les maniait, il les entr’ouvrait ; il était même facile de distinguer, par le genre de baisers dont il les accablait, à quel point ce trône de l’amour avait d’empire sur ses sens. Prends des verges, dit Rodin en se relevant, et vient t’égayer sur mon cul ; il n’est point de cérémonie au monde qui me mette plus en train que celle-là ; j’ai besoin d’y être ce matin, mon imagination est très-allumée, et je sens que mes forces ne la soutiennent pas. Célestine ouvre une armoire, en tire une douzaine de poi-