Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

descendait de Siméon, fils de Ruben, quoique Siméon soit frère de Ruben, suivant le même texte sacré, qui ne peut mentir ? J’aime beaucoup Esther, et je trouve Assuérus fort censé d’épouser une Juive et de coucher six mois avec elle sans savoir qui elle est.

Lorsque Saül fut déclaré roi, les Juifs étaient esclaves des Philistins, et l’on ne leur permettait aucune arme ; ils étaient même obligés d’aller chez les Philistins pour aiguiser leurs fers de ménage et d’agriculture. Comment se peut-il donc, d’après cela, que Saül, à la tête de trois cent trente mille combattans dans un pays qui ne peut nourrir trente mille ames, gagne cependant une mémorable victoire sur ces Philistins ?

Votre David m’embarrasse au moins tout autant ; je vois avec peine, dans un tel scélérat, la tige de votre Dieu-Jésus ; il est dur, pour un individu qui se mêle d’être Dieu, de ne tenir son origine que d’un assassin, d’un adultère, d’un ravisseur de femme, d’un vérolé, d’un coquin en un mot, qui eût été roué vingt fois, si nos loix d’Europe eussent pu l’atteindre.

À l’égard de ses richesses et de celles de Salomon, vous conviendrez qu’elles paraissent