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luxures et de saletés bien faites pour scandaliser celle qui gémit encore d’outrages a-peu-près semblables. Mais quelles étaient ces infamies ? Nous voyons d’ici quelques lecteurs plus curieux de ces obscénités, que des détails vertueux de l’intéressante Justine, nous supplier de leur dévoiler ces horreurs : eh bien, nous leur dirons, pour les satisfaire, que le jeune maître, nullement effrayé du dard monstrueux dont on le menace, l’excite, le couvre de baisers, s’en saisit, s’en pénètre, se pâme, en l’introduisant dans son cul. Enthousiasmé de ces sodomites caresses, le coquin se débat sous le vit qui le fout, regrettant qu’il ne soit pas plus gros encore ; il en brave les coups, les prévient, les repousse ; deux tendres et légitimes époux se caresseraient avec moins d’ardeur, leurs bouches se pressent, leurs langues s’entrelacent, leurs soupirs se confondent, et tous deux énivrés de luxure, trouvent dans une mutuelle décharge le complément de leurs voluptueuses orgies. L’hommage se renouvelle, et pour en rallumer l’encens, rien n’est épargné par celui qui l’exige ; baisers, attouchemens, pollutions, raffinemens de la plus insigne débauche, tout s’emploie à dessein de renouveler des forces qui