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que plus ardemment ce scélérat, qui, se sentant enfin près de sa décharge, tout en foutant, la prend à brasse-corps, et la jette à dix pas de lui.

C’est le tour du Roué ; il enconne Dubois : attends, dit Cœur-de-Fer, je vais t’enculer, mon fils, nous mettrons cette gueuse au milieu de nous, tu lui molestera le con, moi le cul ; et la malheureuse Justine, poussée, repoussée par ces deux brigands, ressemble au jeune saule battu par deux orages : déjà cette mousse délicate qui couvre le mont de Vénus est impitoyablement arrachée d’une part, pendant que de l’antre les deux plus jolies petites fesses qu’ait jamais créées la nature, paraissent toutes meurtries des pinçons qu’impriment à plaisir, sur elles, les ongles crochus de Cœur-de-Fer ; lorsque les deux fouteurs, changeant lestement d’autel, substituent l’inceste à la sodomie, et deviennent, par cette inconstance lubrique, l’un le mari de sa sœur, l’autre l’amant de son beau-frère. Mais Justine n’y gagne pas ; Cœur-de-Fer, mieux irrité, n’en devient que plus cruel ; voyons à qui frappera le plus fort, dit-il en claquant les joues ; toi, frappe le cul, mon frère. Hélas ! c’est l’histoire du marteau sur