CHAPITRE PREMIER
Le testament de Louis XIII, qui établissait un conseil de régence, annulé par un arrêt du parlement, d’après les volontés d’Anne d’Autriche, veuve de ce monarque ; l’investiture de cette régence à cette princesse pour un temps illimité ; cette guerre où la régente fut obligée d’armer les Français contre Philippe, son frère, qu’elle aimait cependant beaucoup (guerre désastreuse, et qui durait depuis treize ans) ; le choix que la régente fit de Mazarin, qui devint à la fois, et le maître de cette souveraine et celui de la France entière ; la guerre civile, résultat inévitable de la mésintelligence, ou de l’ambition démesurée des ministres ; la lutte, toujours dangereuse, des parlements contre l’autorité suprême ; les arrestations arbitraire des Noviac, des Chardon, des Broussel, etc., opérées et défendues à coups de fusil, et qui hérissèrent Paris de barricades, journée funeste, et dont se glorifiait si impudemment