land profite des ſuccès de cette premiere ſecouſſe ;
ſes efforts deviennent plus violens ; il
gagne du terrain ; à meſure qu’il avance, le fatal
cordon qu’il m’a paſſé autour du cou ſe reſſerre,
je pouſſe des hurlemens épouvantables ; le
feroce Roland qu’ils amuſent m’engage à les redoubler,
trop sûr de leur inſuffiſance trop maître
de les arrêter quand il le voudra ; il s’enflamme à
leurs ſons aigus ; cependant l’ivreſſe eſt prête à
s’emparer de lui, les compreſſions du cordon ſe
modulent ſur les degrés de ſon plaiſir ; peu-à-peu
mon organe s’éteint ; les ſerremens alors deviennent
ſi vifs que mes ſens s’affaibliſſent ſans perdre
néanmoins la ſenſibilité ; rudement ſecouée
par le membre énorme dont Roland déchire, mes
entrailles, malgré l’affreux état dans lequel je ſuis,
je me ſens inondée des jets de ſa luxure ; j’entends
encore les cris qu’il pouſſe en les verſant ;
un inſtant de ſtupidité ſuccéda, je ne ſais ce que
je devins, mais bientôt mes yeux ſe r’ouvrent
à la lumiere, je me trouve libre, dégagée, & mes
organes ſemblent renaître. — Eh bien ! Théreſe,
me dit mon bourreau, je gage que ſi tu veux être
vraie, tu n’as ſenti que du plaiſir ? — Que de
l’horreur, Monſieur, que des dégoûts, que des
angoiſſes & du déſeſpoir. — Tu me trompes, je
connais les effets que tu viens d’éprouver, mais
quels qu’ils ayent été, que m’importe, tu dois,
je l’imagine, me connaître aſſez pour être bien
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