continua le prétendu gouverneur, que vous ne
passez dans le monde que comme un homme
qui devait épouser Mlle de Téroze, mais nullement
pour son mari ; votre hymen s’est fait le
plus secrètement possible, le peu de témoins a
consenti à se désister ; le curé a rendu l’acte, le
voici ; le notaire a remis le contrat, vous le voyez
devant vos yeux ; vous n’avez de plus jamais
couché avec votre femme, votre mariage est
donc nul, il est donc cassé tacitement et du plein
gré de toutes les parties, ce qui donne à sa rupture
autant de force que si elle était l’ouvrage
des lois civiles et religieuses ; voilà de même les
désistements du baron de Téroze et de sa fille, il
ne manque plus que le vôtre, le voilà, monsieur,
choisissez entre la signature à l’amiable de ce
papier ou la certitude de terminer ici vos jours…
Répondez, j’ai tout dit.
Le président après un peu de réflexion, prit le papier et y lut ces mots :
« J’atteste à tous ceux qui liront ceci que je n’ai jamais été l’époux de Mlle de Téroze, je lui rends par cet écrit tous les droits qu’on pensa quelque temps à me donner sur elle et je proteste de ne les réclamer de ma vie. Je n’ai qu’à me louer d’ailleurs des procédés qu’elle et sa famille ont eus pour moi pendant l’été que j’ai