suivaient la litière, montées sur des palefrois, dont
les rênes étaient tenues par des princes. Les autres
princesses, telles que la reine Blanche, la duchesse
de Bourgogne, la comtesse de Nevers, sa belle-fille,
la duchesse douairière d’Orléans, la duchesse
de Bar, étaient en litières découvertes, accompagnées
des princes du sang et des plus grands
seigneurs qui bordaient les côtés de chaque
voiture. Les dames de leur suite étaient en chariots
couverts ou à cheval, environnées et suivies
d’écuyers et de chevaliers.
« À l’entrée de la ville, la reine trouva un ciel étoilé où de jeunes enfants habillés en anges récitaient des cantiques. La Sainte Vierge y paraissait tenant entre ses bras son petit enfant, lequel s’ébattait à part soi, avec un petit moulinet fait d’une grosse noix. On avait revêtu la fontaine de Saint-Denis d’un drap bleu semé de fleurs de lys d’or. Des jeunes filles extrêmement parées chantaient mélodieusement et présentaient aux passants clairet, hypocras et piment dans des vases d’or et d’argent.
« Sur un échafaud dressé devant la Trinité, des chevaliers français, anglais et sarrasins représentaient un combat appelé le pas d’armes du roi Saladin.
« À la seconde porte Saint-Denis, on voyait dans un ciel semé d’étoiles, Dieu séant en sa Majesté,