dernières négociations, dans lesquelles Richard II
avait pour le moins autant d’intérêt que Charles VI
et le milieu de l’année suivante vit consolider ce
projet. Les hostilités se suspendirent.
Mais l’activité du jeune roi ne s’accommodant pas de ces délais, il fallut des fêtes pour le dissiper : un tel soin regardait la reine, il s’accordait avec ses goûts.
La cérémonie du grade militaire conféré au fils du duc d’Anjou, devint le motif d’un tournoi où Charles parut, ayant pour emblème un soleil d’or ; le fils du duc de Bourgogne en portait un d’argent.
Les chevaliers entrèrent dans la lice conduits par les femmes les plus distinguées. Lorsque les combattants furent à l’entrée du champ, les dames qui les avaient conduits leur donnèrent un baiser et prirent congé d’eux, en les exhortant à mériter la faveur qu’elles leur accordaient… Heureux siècle où l’amour embrasant l’honneur, communiquait à ce second sentiment toute la chaleur du premier !
Les dames allaient se placer ensuite sur des estrades dont la lice était environnée ; elles devenaient juges du camp, et décernaient le prix au vainqueur.
Tout se passa à merveille pendant ce tournoi ; mais des actions de la dernière indécence souil-