comment les recevoir. Enfin, il s’allie avec eux ; mais
l’honneur parle encore au cœur de ses vassaux ; tous
déclarent au duc que ce sera contre lui-même qu’ils
tourneront leurs armes, s’il veut les engager dans ce
traité honteux. Cette noble résolution rend à la France
un vassal infidèle : le duc promet de la servir contre les
Anglais, de venir à Paris rendre hommage au nouveau
souverain ; mais par une indigne trahison, ces promesses
ne sont pas plutôt faites que le Breton perfide jure aux
Anglais de ne jamais s’allier à la France lorsque ces
deux nations seront en guerre.
Trop dangereuse politique des souverains, les peuples seront-ils donc toujours vos victimes ?
Il règne alors une grande similitude entre la France et l’Angleterre ; ces deux royaumes également gouvernés par des enfants sont également en proie aux concussions des oncles qui dirigent leur jeunesse. En France, d’Anjou sacrifie tout au désir d’être roi de Naples ; l’ambition de régner en Espagne rend le duc de Lancastre coupable des mêmes torts en Angleterre, et le malheur de l’un et l’autre peuple devient le résultat de ces prétentions étrangères.
Cependant, les impôts se rétablissent ; ce n’est qu’en tremblant que s’en fait la proclamation.
L’irritation des Parisiens redouble à mesure qu’ils voient qu’on les craint ; ils mettent en pièces les premiers exacteurs ; on crie aux armes, on invoque la liberté, les